Chers affilié·e·s,
Nous souhaitons vous informer au sujet de la récente mise au vert des acteurs de l’enseignement, organisée par madame la Ministre de l’Education, Valérie Glatigny, à laquelle nous avons décidé de participer, à l’instar de l’APPEL.
Nous avons fait le choix du dialogue et de la concertation, en cohérence avec les mandats confiés par nos instances. Pour nous, la concertation reste le levier essentiel pour obtenir des avancées concrètes et faire entendre la voix du terrain. Nous avons, par ailleurs, publié un communiqué de presse pour expliquer cette position.
➤ Trois commissions pour faire le point
Cette mise au vert s’est structurée autour de trois commissions visant à :
- évaluer le Pacte et le rythme des réformes ;
- estimer la qualité des apprentissages ;
- clarifier les attendus au terme de l’enseignement obligatoire.
Les discussions ont été nourries par des témoignages de terrain : enseignants, directions, professionnels de l’éducation qui ont bien souvent dénoncé vos réalités de terrain.
➤ Notre position : arrêter le tronc commun en fin de S2
Le SLFP a réaffirmé avec force sa position : nous défendons l’idée que le tronc commun doit s’arrêter à la fin de la 2e secondaire (S2), à la suite de nos enquêtes menées auprès de nos affiliés.
En effet, la grande majorité exprime de fortes inquiétudes, tant sur les effets pédagogiques que sur les conséquences en matière d’emploi :
- Orientation retardée : les élèves qui souhaitent s’engager dans l’enseignement qualifiant devront rester une année supplémentaire dans l’enseignement général qui ne répond pas à leurs besoins. Ce décalage risque de provoquer perte de motivation et désengagement.
- Menaces sur l’emploi : étendre le tronc commun jusqu’en S3 mènerait à d’importantes pertes d’heures et d’emplois dans les cours techniques (CT), de pratique professionnelle (PP), mais aussi dans certains cours généraux.
Du côté de l’enseignement fondamental, le plus grand nombre estime que la mise en œuvre du tronc commun n’a pas apporté les améliorations espérées. Plusieurs éléments problématiques ont été mis en avant :
- Référentiels trop denses : ils sont souvent inadaptés à la réalité des classes et trop lourds à gérer dans les délais impartis.
- Accompagnement personnalisé (AP) détourné : censé renforcer l’équité, ce dispositif est trop souvent utilisé pour pallier les absences d’enseignants, ce qui empêche sa mise en œuvre efficace.
- Impact limité sur les apprentissages : malgré les ambitions affichées, les résultats des élèves restent globalement inchangés.
➤ Une position isolée mais assumée
Seule l’APPEL a partagé notre point de vue. Tous les autres acteurs présents se sont positionnés en faveur d’un tronc commun prolongé jusqu’à la fin de S3, dans une logique d’égalité des chances.
➤ Conclusions de la ministre
La mise au vert s’est clôturée par une synthèse des travaux des commissions et une prise de position de la ministre. Celle-ci a annoncé qu’on s’orientait vers :
- le maintien du tronc commun jusqu’en fin de S3, avec certains aménagements, notamment une troisième secondaire davantage orientante ;
- une refonte du Comité du Pacte, qui deviendrait un « Pacte 2.0 », élargi à d'autres acteurs de l’enseignement.
Nous continuerons à porter la voix du terrain et à défendre vos intérêts avec rigueur et détermination.
Vos retours, votre implication et votre confiance sont essentiels pour nous permettre de peser dans les décisions à venir.
L’équipe du SLFP-Enseignement.