Ces 16 et 17 mai 2025, Madame la Ministre Glatigny organisait une "mise au vert" avec les différents acteurs de l'enseignement.
Voici l'interview complète de Masanka Tshimanga, notre Présidente Communautaire, en sortie de séance ce samedi.
Journaliste. "Voilà, on est à la fin de ces deux journées de de mise au vert. Il y avait une question importante, c'était la question du tronc commun. Qu'en est-il finalement ? Qu'a-t-il été décidé lors de ces deux journées ?"
Masanka Tshimanga. "Il n'y a pas encore une décision ferme de la part du gouvernement, en tout cas il y a eu beaucoup d'échanges. Nous étions les seuls, en tant qu'organisation syndicale, avec l'APPEL à demander la fin du tronc commun à la fin de la deuxième secondaire. Tous les autres acteurs sont en faveur de la fin à la 3e secondaire. Nous avons pu émettre tous les avis du terrain, et toutes les difficultés que rencontrent les professeurs, et toutes les craintes en tout cas pour cette mise en place du tronc commun. Il y aura des discussions qui vont suivre mais, aujourd'hui, pas encore de décisions fermes du gouvernement sur ce point."
Journaliste. "Ça c'est des consultations, on a décidé aujourd'hui de ne pas décider de donner une décision claire. Est-ce qu'il doit encore arriver d'autres concertations avec les membres du secteur, ou est-ce que maintenant c'est la décision uniquement dans dans les mains du politique ?"
Masanka Tshimanga. "Alors, la Ministre a tendu les mains, si je puis dire, vers les acteurs de l'enseignement. Elle nous rencontrera par la suite, mais sous quelle forme on ne le sait pas encore. En tout cas, la piste est de réfléchir sur une 3e année orientante, et donc les débats seront ouverts à ce niveau-là."
Journaliste. "Juste en un mot, pourquoi défendez-vous cet arrêt du tronc commun en 2e secondaire ?"
Masanka Tshimanga. "Et bien, nous avons nos affiliés qui nous ont transmis leurs craintes par rapport au stress généré dans les classes, par rapport à cette mise en place du tronc commun. Pourquoi ? Parce qu'on voit que déjà dans le fondamental, où c'est déjà implémenté, qu'il y a beaucoup de difficultés à s'approprier les référentiels qui sont très complexes. Au niveau des formations, elles ne sont pas faciles à suivre et elles ne sont peut-être pas adaptées aux besoins des membres du personnel à ce jour. Et donc ces craintes se reportent sur le secondaire pour une mise en place future."
Journaliste. "Donc les réticences par rapport à ce tronc commun sont davantages portées sur les enseignants que sur les enfants ?
Masanka Tshimanga. "Alors, nous évidemment, on prend en compte les craintes des enseignants. Mais au niveau des élèves, les fondements sont importants ! Et nous trouvons que ce large panel de compétences proposé dans le tronc commun était parfois difficile à accepter par les enfants, et à apprendre en tout cas. Donc, il fallait vraiment se centrer sur les essentiels et ça, c'est une piste qui a été dégagée aussi aujourd'hui : cerner les essentiels pour que les enfants puissent s'y retrouver et réussir par la suite."
Journaliste. "j'ai une dernière question un peu provocante : à quoi ça sert la mise au vert si finalement il y a pas vraiment de décision qui est prise sur ce tronc commun ?"
Masanka Tshimanga. "Alors, ça sert à entendre les différentes parties, à s'écouter, à dialoguer, et pouvoir réfléchir aux suites en terme de compromis, au niveau de ce point en tout cas sur le tronc commun."
Journaliste. "Donc c'est satisfaisant ?"
Masanka Tshimanga. "Alors, c'était très enrichissant, en tout cas au niveau des des rencontres. Par la suite, ce qui sera satisfaisant, c'est qu'il y ait quelque chose de concret dans les textes de loi."
Journaliste. "Vous avez l'impression que les jeux sont faits en amont ou pas ?"
Masanka Tshimanga. "Pas du tout ! Pour moi, les jeux ne sont pas encore faits. De toute manière, ça devra se faire en terme de négociation officielle, au secteur 9, et on remettra notre avis à ce moment-là, après avoir consulté à nouveau nos affiliés."
Journaliste. "Merci beaucoup."
Masanka Tshimanga. "Je vous en prie."